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barack obama - Page 11

  • Barack Obama, le Centriste du XXI° siècle

    Barack Obama est un Centriste. Ce n’est pas moi qui le dit mais lui qui le répète. Inlassablement, livre après livre, discours après discours, interview après interview, il explique sa vision centriste. Plus important, il traduit ses mots dans des actions réellement centristes que ce soit quand il était sénateur au Congrès de l’Illinois ou sénateur des Etats-Unis à Washington. Et il continue à le faire depuis qu’il est Président des Etats-Unis.

    Certains seront sceptiques parce qu’ils ne connaissent pas le Centrisme et les Centristes mais beaucoup mieux ceux qui s’en réclament à tort comme les nombreux opportunistes qui tentent d’occuper, parfois avec talent, le centre de l’échiquier politique ou ceux qui gouvernent «au centre» sans mener une vraie politique «du Centre».

    Barack Obama est un homme de consensus et prêt à écouter et discuter avec tout le monde et à mettre en œuvre toute politique intelligente et qui donne des résultats d’où qu’elle vienne. Il possède, à la base, les deux qualités essentielles pour mener une action centriste: être consensuel et être pragmatique.

    Mais cela ne suffit pas à faire de lui un homme du Centre. C’est dans ses valeurs et dans les objectifs de sa politique que Barack Obama se dévoile comme un libéral social, c’est-à-dire homme politique qui défend des valeurs centristes (le respect, la tolérance, la solidarité) et qui possède une vision centriste de la société. Il est pour l’économie de marché et la liberté d’entreprise parce qu’en pragmatique il sait que c’est la façon la plus efficace d’organiser l’économie d’un pays et l’économie mondiale. Mais il refuse une liberté qui mènerait à la jungle où le plus fort serait le seul gagnant. Il souhaite, par une politique sociale efficace et ciblée que tout le monde puisse être gagnant dans une société équilibrée et consensuelle. C’est la raison pour laquelle il vaut mettre en place un système de santé pour tous aux Etats-Unis.

    Barack Obama refuse ainsi de brider l’économie de marché autrement que par des règles organisant la concurrence et empêchant les fraudes et autres comportements délictueux. Mais il refuse tout autant de laisser sur le bord de la route tous ceux qui n’ont pas la chance ou les capacités d’être parmi les plus riches. Il sait qu’un pays est une communauté où la liberté doit nécessairement avoir comme pendant une solidarité entre tous ses membres avec, par exemple, un système de santé qui soigne tout le monde sans exclusive.

    Comme l’explique le journaliste David Olive, «pour s’assurer d’être le candidat du Parti démocrate, Obama ne s’est pas recentré pour séduire les électeurs modérés ou indépendants pour élargir la base du mouvement populaire qu’il a réussi à créer de la gauche au centre. Il ne l’a pas fait parce que si Obama peut être défini comme un progressiste sur les questions de justice sociale, il est déjà un centriste et absolument pas un anti-guerre, un anticapitaliste ou un anti-establishment». Et Barack Obama, pendant la campagne présidentielle a été on ne peut plus clair réfutant «cette idée que je me déplace vers le centre» car «les gens qui prétendent cela ne m’ont apparent pas écouté jusqu’à présent».

    Reste que question. Pourquoi Barack Obama n’a jamais utilisé le mot «centriste» à son propos préférant celui de bipartisan et pourquoi ne s’est-il jamais revendiqué de la Troisième voie mais plutôt d’une Amérique unie? La réponse est simple. Aux Etats-Unis, les Centristes étiquetés comme tels sont plutôt des gens du centre-droit, souvent (mais pas toujours) plus conservateurs que progressistes, ce qui n’est pas le cas de Barack Obama qui est un vrai Centriste, c’est-à-dire un homme de progrès qui prend en compte l’évolution de la société. De plus, Hillary Clinton était, pendant les primaires démocrates celle qui revendiquait une étiquette centriste (sans le volet conservateur) et il fallait bien que Barack Obama se dissocie de sa principale concurrente. De même, celle-ci est issue directement de la Troisième voie créée par elle-même et son mari, l’ancien président Bill Clinton d’où, là aussi, une impossibilité stratégique pour Barack Obama de s’en réclamer ouvertement.

    Barack Obama est un Centriste mais, en plus, il renouvèle le Centrisme pour en faire une nouvelle dynamique pour le XXI° siècle, démontrant que, loin d’être poussiéreux, le Centrisme est une vision du présent et de l’avenir alors que les idéologies de Droite et de Gauche s’enlisent dans des visions qui viennent souvent du XVIII° et du XIX° siècle et ne sont plus adaptées à notre monde d’aujourd’hui.

    Alexandre Vatimbella

  • Les cent jours de Barack Obama: une politique centriste ouverte et pragmatique

    S’il y en avait qui avait encore des doutes sur le centrisme du nouveau président américain, il suffit de faire le bilan de ses cent premiers jours à la Maison blanche pour les balayer. Et ce ne sont pas les extrémistes de gauche et de droite qui diront le contraire, eux qui n’arrêtent pas de pester, les premiers devant un interventionnisme trop timide de l’Etat, les deuxièmes en comparant les Etats-Unis à l’Union soviétique de jadis, pire, à la France d’aujourd’hui! Le pire pour tous ces idéologues qui enragent, c’est que Barack Obama fait globalement ce qu’il avait qu’il ferait et qu’il gouverne comme il avait dit qu’il le ferait. C’est assez rare et exceptionnel, les politiques jouant généralement avec les promesses politiques qui, on le sait bien, n’engagent que ceux qui y croient… Et ce qui est encore plus rageant, c’est que le nouveau Président demeure ouvert et pragmatiste, désirant gouverner, non pas avec tout le monde comme on le dit souvent à tort, mais avec tous ceux qui ont envie de s’impliquer avec lui dans le redressement des Etats-Unis. Une attitude qui a complètement déstabilisé ses opposants du Parti républicain qui, frileusement, se sont réfugiés dans une opposition dure et méchante où des animateurs de radio excités tel Limbaugh ou des anciens durs de l’administration Bush, tels Cheney ou Rove peuvent déverser leur fiel en guise de programme politique.
    Barack Obama a donc déçu les activistes de gauche et de droite mais, et c’est le plus important pour lui, pas la grande majorité du peuple américain qui lui manifeste largement sa confiance et, sans doute, du monde entier. En cent jours, aujourd’hui, de gouvernement de la première puissance du monde, il a commencé à avancer vers sa grande ambition sans perdre trop de temps: sortir de la crise et refonder le capitalisme américain par une politique centriste où tout le monde aura sa place, c’est-à-dire faire vivre réellement le rêve américain. Tout n’a pas été facile depuis le 20 janvier où il a pris ses fonctions et les difficultés sont là. Tout sera encore moins facile dans les mois qui viennent mais, pour l’instant, il s’en sort assez bien si l’on en croit les analystes, les médias et les citoyens des Etats-Unis. Bien sûr, il est encore trop tôt pour affirmer que sa présidence sera une réussite et marquera l’Histoire mais sa dimension politique n’échappe à personne et les spécialistes de la présidence américaine sont étonnés de la facilité avec laquelle cet homme jeune de 47 ans et au cursus politique limité a pu s’imprégner aussi profondément et rapidement de son rôle. «Je crois que nous n’avons rien vu de pareil à Obama depuis Roosevelt» a déclaré l’historienne Doris Kearns Goodwin à Time Magazine.
    Pour parvenir à ses fins, Barack Obama s’est fixé cinq objectifs majeurs : sortir de la crise économique en changeant les pratiques financières pour toujours, faire des Américains le peuple le mieux éduqué du monde, donner une assurance santé à tout la population, fonder la nouvelle croissance du pays sur les énergies nouvelles et l’écologie, réduire le déficit budgétaire. Dans le même temps, il veut un monde apaisé où la lutte contre le terrorisme serait collective, impliquant tous les Etats du monde d’où une volonté sans faille de discuter avec tout les pays et de tendre la main sans exclusive, non pas candidement mais avec un pragmatisme lucide et une volonté de croire en la raison humaine.
    Pour cela, Barack Obama explique qu’il faut rebâtir la maison Amérique sur du roc et non plus sur du sable comme maintenant, utilisant pour cela des images issues directement du Sermon sur la Montagne de Jésus ! Car le nouveau Président des Etats-Unis veut faire entrer pour de bon son pays dans le XXI° siècle avec des valeurs fortes dépassant celles d’un postmodernisme individualiste et tourné uniquement vers la satisfaction matérielle. C’est une rude et difficile tâche mais on a l’impression que Barack Obama aime les difficultés même s’il aime à dire qu’il aurait préféré s’attaquer à des problèmes moins graves ou, à tout le moins, à un problème après l’autre et non pas à tous en même temps !
    D’autant qu’il souhaite que tous les Américains sortent vainqueurs des défis qui s’annoncent dans une vision centriste de la politique. Et c’est pourquoi on le voit partout pour expliquer ce qu’il fait et l’expliquer à tout le monde. Ce n’est certes pas facile car, comme chacun le sait, le Centrisme a des ennemis des deux côtés de l’échiquier politique et que, par son ouverture, il s’expose aux controverses sans fin de la part des idéologues. Mais s’il gagne sa bataille, il aura à coup sûr sa place dans le panthéon des grands présidents américains.

    Alexandre Vatimbella